Outil d’aide diagnostique en dermatologie

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Impétigo

Impétigo C’est une infection bactérienne superficielle, non-folliculaire de la peau.   Lésion élémentaire : La lésion élémentaire primaire est une vésiculo pustule, secondairement croûteuse. Le terme « impétiginisation » signifie surinfection bactérienne d’une dermatose préexistante Germe(s) impliqué(s) : Staphylococcus aureus essentiellement (90% des cas en France) Streptocoques du Groupe A plus rarement. L’association des deux est également possible . Terrain : Enfant de moins de 10 ans Adulte = Gale, Impétiginisation Transmission : Contact direct avec les lésions Contact indirect via le linge de toilette, les vêtements ou des objets contaminés. Auto inoculation: Contagiosité +++ : auto-inoculation/petites épidémies familiales ou de collectivité Facteurs favorisants Dermatoses préexistantes, manque d’hygiène, infections nasales à staphylocoque doré, immunodépression… Diagnostic : Diagnostic clinique: tableau évocateur et anamnèse Lésion élémentaire : vésicules ou bulle fragile → pustule → rupture → érosion croûteuse mélicérique Aspect Clinique : le regroupement de multiples lésions peut aboutir à des placards polycycliques à contours circinés. Lésions prurigineuses+++ Topographie : péri-orificielle+++ (autour de la bouche, nez, oreille ), cuir chevelu et aux parties découvertes Formes cliniques : On distingue deux principales présentations cliniques : L’impétigo croûteux non bulleux : fait de lésions érythémateuses, vésiculeuses puis pustuleuses, évoluant rapidement vers une croûte mélicérique. Une adénopathie régionale est fréquente L’impétigo bulleux :  bulles flasques de 1 à 2 cm sur une peau saine, laissant rapidement place à une érosion recouverte de croûtes mélicériques. Evolution : 1-Extension : Locales (très rares)  – abcès sous-cutané ; – lymphangites 2-Le syndrome de la peau ébouillantée (épidermolyse staphylococcique aiguë) : Terrain : Nouveau-né , Nourisson Aspect clinique : Érythème diffus (scarlatiniforme) et décollement épidermique superficiel Complications : INFECTIEUSES : ➔ recherche d’un facteur favorisant++ (déficit immunitaire ; diabète) 1- Auto-inoculation à tout le tégument avec signes généraux 2- Complications locales : abcès, cellulite. 3- Septicémies : rares GLOMERULONEPHRITE AIGUE POST-STREPTOCOCCIQUE ET RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU Rare, grâce au traitement précoce des infections streptococciques Rechercher une protéinurie 3 semaines après l’impétigo. SYNDROME TOXINIQUE L’impétigo streptococcique peut être le foyer initial d’une scarlatine L’impétigo staphylococcique peut être le point de départ d’une épidermolyse bulleuse staphylococcique chez le nourrisson RECIDIVES Imposent la recherche d’enfants non traités dans l’entourage +++. Diagnostics différentiels : Herpès  Impétiginisation secondaire d’une dermatose (gale, pédiculose, eczéma et varicelle Traitement : Voir arbre décisionnel Arbre décisionnel Autres infections superficielle non folliculaire Panaris Ecthyma (streptococcique – Gangrenosum) Erythrasma Abcès Cutanée Anite Streptococcique

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Pédiculose: du cuir chevelu, corporelle

Pédiculose: du cuir chevelu, corporelle Ectoparasitose très contagieuse mais bénigne Prurit corporel +++ Prurit du cuir chevelu +++ Germe impliqué : parasites exclusifs de l’homme : Pediculus humanus capitis (pou de tête) Pediculus humanus corporis (pou de corps) Phtirius pubis ou inguinalis (pou du pubis ou morpion). Terrain: enfants entre 4 et 11 ans Filles++ Facteurs favorisants: les collectivités (écoles, crèches, garderies, colonies de vacances…). liée à un manque d’hygiène et au froid Transmission : Transmission interhumaine directe (contact corps à corps) (tête contre tête) ou indirecte (vêtements) (bonnets, peignes, brosses, etc.) Diagnostic clinique : PÉDICULOSE CORPORELLE PÉDICULOSE DU CUIR CHEVELU PHTIRIASE PUBIENNE : Rare Signes fonctionnels : prurit intense Examen physique Lésions cutanées : – Excoriations et éruption maculo-papuleuse Leucomélanodermie (infestation chronique) Topographie : dos, thorax, épaules ++ Mise en évidence – des lentes sur les fils, coutures, plis des vêtements – du poux sur les coutures ou plis des vêtements (rarement visibles sur la peau) Signes fonctionnels : prurit diurne et nocturne Examen physique – lésions de grattage – de lentes à la base des cheveux – ne coulissent pas le long des cheveux – de poux sur le cuir chevelu (diagnostic de certitude) Topographie : cuir chevelu et/ou nuque Signes fonctionnels : Prurit pubien plus ou moins intense Examen physique lésions de grattage +/- surinfectées +/- ADP inguinales petite tache grise près de l’orifice des poils lentes poux adultes accrochés aux poils pubiens Topographie : pilosité axillaire, intermammaire, cils/sourcils Diagnostic différentiel : Gale humaine Diagnostic différentiel : Dermite séborrhéique. Impétigo. Gale. Pellicules. Diagnostic différentiel : Gale. Dermatophytie. Évolution : Lésions secondaires : hémorragie ou impétiginisation des lésions de grattage. Transmission de maladies : les poux de corps sont vecteurs de 3 maladies – Fièvre récurrente cosmopolite (Borrelia recurrentis) – Typhus exanthématique (Rickettsia prowazekii) – Fièvre des tranchées (Bartonella quintana) Évolution : Surinfections cutanées bactériennes Impétiginisation des lésions de grattage Arbres décisionnels Autre Parasitose :  Gale

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Gale

Gale Parasitose cutanée fréquente Contagieuse Maladie endo-épidermique mondiale en recrudescence Notion de contage Contexte collectif ou familial  Prurit à recrudescence vespérale avec topographies évocatrices Germe impliqué : Due à un arthropode, acarien, dénommé Sarcoptes scabiei. var. hominis Terrain : Adultes et enfants Facteurs favorisants : La pauvreté, La promiscuité Et le manque d’hygiène (SDF ++). Transmission : Surtout par contact direct, rapproché et prolongé : Vie familiale Vie en collectivité Contact sexuel : la gale doit être considérée comme une IST ++ Par contact indirect (vêtement; draps ; canapés) beaucoup plus rarement. Diagnostic clinique : Durée d’incubation :3 semaines Prurit : Généralisé À recrudescence nocturne, Familial ou collectif +++ Topographie souvent évocatrice ++: Prédominance à la face antérieure du corps Espaces interdigitaux ++ Face antérieure des poignets ++, Creux axillaires Seins (mamelons) Ombilic Organes génitaux externes, fesses Épargnant le visage et cuir chevelu Lésions spécifiques : GALE COMMUNE Sillons scabieux : Lésions sinueuses de quelques mm de long En zones de prurit Topographie : entre les doigts et sur la face antérieure des poignets. Vésicules perlées : Petites vésicules translucides fond érythémateux, Siègent surtout dans les espaces interdigitaux, lésions de grattage en stries linéaires, de lésions excoriées, de lésions surinfectées et croûteuses   Nodules scabieux : Papulo-nodules rouges ou violacés Prurigineux, parfois excoriés Topographie préférentielle : zones génitales de l’homme     Chancre scabieux : Nodules scabieux de la région génitale de l’homme GALE DU NOURISSON GALE HYPERKÉRATOSIQUE (CROÛTEUSE) DITE GALE NORVÉGIENNE GALE PROFUSE Éruption vésiculo-pustuleuse palmoplantaire Nodule scabieux dans les creux axillaires, organes génitaux externes. Atteinte possible du visage. Prurit quasi constant. Terrains: immunodéprimé ++, vieillard et pathologies neurologiques Érythrodermie prurigineuse squamo-croûteuse Atteinte fréquente du visage et du cuir chevelu Lésions croûteuses et kératosiques Prurit modéré Onyxis : épaississement unguéal Terrain : diagnostic tardif ; déficit immunitaire ; traitement inadapté (corticothérapie locale ou générale) ; personnes âgées alitées ayant des troubles des fonctions supérieures. Lésions papuleuses ou vésiculeuses Profuses et étendues Lésions disséminées et inflammatoires Examens paracliniques : -Examen au microscope d’un prélèvement, par grattage de la peau au niveau d’une lésion -Un test avec de l’encre de chine peut mettre en évidence des sillons scabieux -Mise en évidence du parasite par dermoscopie: le sarcopte se visualise sous la forme d’un triangle noir de très petite taille (signe dit du deltaplane)+++ -Bilan d’IST Diagnostic différentiel : –-Gale du nourisson : Dermatite atopique – Prurigo strophulus – Pédiculose – Dermite de contact – Acarophobie   –Forme commune : Dermatite atopique,lichen plan, eczéma généralisé, prurigo, prurit sénile Pédiculose corporelle Gale à transmission animale d’autres variétés de S. Scabiei Pemphigoïde bulleuse en cas de forme bulleuse.   -Forme hyperkératosique : Psoriasis Hématodermie Evolution : -Guérison Complications : la réinfestation ,la lichénification., l’eczématisation., l’impétiginisation. Traitement :  Moyens (Scabicides oraux et topiques) PRINCIPE ACTIF MODALITÉ D’APPLICATION TEMPS D’APPLICATION ET CONDITIONS PARTICULIÈRES CI Ivermectine Traitement de 1ère intention en absence de CI 200 μg/kg per os en prise unique à renouveler 7- 14 jours plus tard 2. (à cause du cycle du parasite) Enfant < 2ans ou < 15kg Benzoate de benzyle 10% 2 applications à 8 jours d’intervalle du cuir chevelu aux orteils (éviter le visage ) A renouveler 2 jours ou 7 jours plus tard Laisser 24 heures chez l’adulte Chez l’enfant entre 1 mois et 2 ans, laisser 6 – 12 heures Après 2 ans, laisser 24 heures Nourrisson Femme allaitante Perméthrine crème 2 applications à 7 jours, du cou aux orteils, dès 2 mois. Laisser 8- 12 heures Entre 2 mois – 1 an : 3,75 gr (1/8 tube) 1- 5 ans : 7,5 gr (1/4 tube) 6 – 12 ans : 15 g (1/2 tube) > 12 ans : 30 g (1 tube) Age < 2 mois Femme allaitante Arbre décisionnel Autre parasitose Pédiculose: du cuir chevelu, corporelle

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Dermatite séborrhéique 

Dermatite séborrhéique : Dermatose inflammatoire chronique fréquente Desquamation non inflammatoire du cuir chevelu. Lésions érythémateuses recouvertes de squames blanches ou jaunâtres. Germe impliqué : Levures du genre Malassezia. Terrain: Les hommes adultes Diagnostic clinique : Adulte : Face Cuir chevelu Cuir chevelu Tronc Plaques érythémato-squameuses Mal limitées, petites squames grasses non adhérentes Parfois prurit modéré Topographie caractéristique = zones séborrhéiques du visage ++ = lisière du cuir chevelu, sourcils et région inter-sourcilière, sillons naso-labiaux, régions pré-auriculaires, conduits auditifs externes, menton État pelliculaire simple (pityriasis capitis) Petites squames grasses non adhérentes Facilement détachées lors du coiffage et par les shampoings Érythème Prurit À bordure érythémato-squameuse Une dépigmentation au centre des lésions Topographie : région présternale++ Zones pileuses la région génitale Diagnostic différentiel : Rosacée Lupus érythémateux Psoriasis Diagnostic différentiel : Sébo-psoriasis Teignes Diagnostic différentiel : Pityriasis rosé Pityriasis versicolor Dermatophytie à type d’herpès circiné Évolution : Début après l’adolescence Évolution chronique par poussées favorisées par le stress Majoration en hiver et amélioration avec l’exposition solaire. Dans les formes étendues : atteinte du menton et des bords ciliaires des paupières (blépharite séborrhéique) possible. Évolution : Formes sévères : aspect de casque engainant des touffes de cheveux (pityriasis amiantacé ou « fausse teigne » amiantacée Poussées favorisées par le stress ++ Aggravation en hiver, amélioration au soleil. Évolution : Poussées favorisées par le stress ++ Aggravation en hiver, amélioration au soleil. Dermite séborrhéique du Nourisson : Débute après la deuxième semaine de vie du nouveau-né en bonne santé. Non contagieuse et le plus souvent bénigne Atteinte bipolaire caractéristique : cuir chevelu et le siège « croûtes de lait » caractérisées par des croûtes grasses, blanches ou jaunes Adhérentes au cuir chevelu, sur fond érythémateux Absence de prurit Topographie : le cuir chevelu et le visage Diagnostic différentiel Dermatite atopique Évolution : S’étend derrière les oreilles, sur les sourcils, au front, aux ailes du nez, aux plis du cou L’érythrodermie exfoliatrice Leiner-Moussous pour les formes étendues et extensives. Spontannément favorable vers l’âge de 6 mois Risque de récidives possibles , surinfections par des bactéries ou levures.   Arbre décisionnel Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses de la peau glabre Dermatophytoses unguéales Candidoses Folliculites à Malassezia

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Folliculites à Malassezia

Folliculites à Malassezia Une Dermatose inflammatoire due à une infection des glandes sébacées par Malassezia. Éruption folliculaire prurigineuse Recidivantes en raison de facteurs favorisants difficile à contrôler Germe impliqué : ` Levures du genre Malassezia. Terrain: Adultes Facteurs favorisants: Vêtements occlusifs Chaleur,humidité,transpiration Application de topiques huileux Antibiotiques au long cours Corticoïdes ou l’immunosuppression. hyperséborrhée naturelle ou induite par la contraception, la grossesse où les androgènes intervient probablement Diagnostic clinique : Éruption de papules et pustules folliculaires, confluentes, prurigineuses De quelques millimètres Topographie : tronc, décolleté et haut du dos Lumière de Wood négatif Scotch test négatif Le prélèvement mycologique par extraction pustule permet un diagnostic de certitude Diagnostics différentiels : Acné Folliculites bactériennes Traitement : traitement topique seul traitement per os seul ou association d’un traitement topique et per os Les antimycosiques per os : Itraconazole 200mg/j pendant 7 jours ou 100mg/j pendant 14 jours  Ou fluconazole 300mg par semaine pendant 2 à 4 semaines Contre indiqué en cas d’affections hépatique ou de risque d’interaction médicamenteuse. Traitements locaux  : -crème (azolés, ciclopiroxolamine) : 2 applications par jour pendant 1 à 4 semaines – ou lotions moussantes (ketoconazole gel, sulfate de selénium, zinc pyrithione) : 1 application à réitérer si besoin 7 jours après Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses de la peau glabre Dermatophytoses unguéales Candidoses Dermatite séborrhéique

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Malassézioses

Pityriasis versicolor Pityriasis versicolor : Mycose cutanée superficielle Petites macules périfolliculaires finement squameuses Non contagieux mais récidivant Germe impliqué : ` Levures du genre Malassezia. Terrain: Jeunes adultes Facteurs favorisants: Génétiques, Zones cutanées riches en glandes sébacées, application de topiques gras. Sécrétion sudorale (activité physique, port d’uniforme occlusif, climat, hyperhidrose), Hormonaux (hypercorticisme, grossesse) Immunitaires. Diagnostic clinique : Petites macules arrondies À limittes nettes Périfolliculaires finement squameuses Couleur varie du jaune au brun Érythème inconstant et discret Grattage à la curette mousse : détachements de squames en lambeaux superficiels (signe du copeau) Fluorescence verte à la lampe de Wood. Topographie : tronc, cou et racine des membres supérieurs Signes associés : aucun La confirmation diagnostique se fait par la technique du scotch-test : révèle des spores rondes, ovales, réfringentes, dont le regroupement en grappe de raisin associé à des enchevêtrements de filaments épais est tout à fait typique. Diagnostics différentiels : Pityriasis rosé de Gibert  Pityriasis alba Dermatite séborrhéique Vitiligo Evolution : Les lésions deviennent hypochromiques sur les peaux pigmentées  par le soleil Extension centrifuge avec confluence des lésions Durée : chronique Arbre décisionnel Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses de la peau glabre Dermatophytoses unguéales Candidoses Folliculites à Malassezia Dermatite séborrhéique

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Erysipèle

Érysipèle Infection aiguë non nécrosante d’origine bactérienne, limitée au derme et à l’hypoderme Lésion élémentaire : Placard érythémateux vif et infiltré Germe(s) impliqué(s) : Streptocoque B-hémolytique du groupe A +++ (SGA, Streptococcus pyogenes) . Streptocoques des groupes B, C ou G plus rarement Facteurs de risque : L’insuffisance veineuse Le lymphœdème (Ex : cas de cancer du sein chez la femme, avec ou sans chirurgie ou suite à une radiothérapie) L’ulcère variqueux L’obésité, le surpoids L’intertrigo interorteil Brèche cutanée préexistante (chirurgie, traumatisme, blessure, toxicomanie, etc.). Chez l’enfant, le principal facteur de risque : la varicelle. Diagnostic Clinique : Description : PLACARD INFLAMMATOIRE d’apparition brutale, fébrile: chaud, douloureux, œdémateux.La peau : tendue, luisante et chaude. Des lésions bulleuses ou purpuriques limitées peuvent être associées, sans signification défavorable Signes associés : *Mise en évidence d’une porte d’entrée (intertigo inter orteil, onychomycose, plaie…) *Lymphangite*ADP satellite sensible Signes de gravité : Terrains à risque : immunodépression, comorbidités susceptibles de décompensation, contexte social : dépendance, précarité. Signes généraux de mauvaise tolérance : fièvre élevée et mal tolérée (confusion), hypotension, tachycardie, autres extrémités froides, marbrures, tachypnée, oligurie, confusion. Signes locaux d’une dermohypodermite non nécrosante : hyperalgie, hypoesthésie ou anesthésie, livedo, bulles hémorragiques, crépitation, nécroses. Œdème très important : Thrombophlébite associée Topographie : Membre inférieur +++ , atteinte unilatérale avec limites imprécises Formes cliniques : Folliculites candidosiques, Acné, Certaines éruptions médicamenteuses L'ERYSIPELE DE JAMBE : LE PLUS FREQUENT L'ERYSIPELE DE LA FACE: LE 2ème EN FREQUENCE Clinique : Placard inflammatoire : Érythémateux (rouge vif) Œdémateux (peau tendue et luisante, chaude et douloureux, circonscrit, sans bourrelet périphérique) Extension progressive centrifuge à partir de la porte d’entrée Parfois vésiculo-bulles hémorragiques secondaires à l’œdème dermique Quelques pétéchies Pas de nécrose, Ni crépitation, Ni signe de choc, Ni hypoesthésie L’examen peut aussi retrouver : Une ou des traînées de lymphangite Une adénopathie inguinale sensible homolatérale La porte d’entrée (intertrigo inter-orteil le plus souvent) Un placard à limites nettes unilatéral avec un bourrelet périphérique caractéristique +++ Des lésions qui peuvent rapidement devenir bilatérales. Écarter une dermohypodermite nécrosante, éliminer les signes de gravités. Rechercher une porte d’entrée cutanée locorégionale : Délimiter au feutre les contours du placard inflammatoire ou réaliser une photographie. Rechercher porte d’entrée et d’autres localisations : Post curage ganglionnaire axillaire, abdomen, sein, région péri ombilicale, organes génitaux. Rechercher des signes de thrombophlébite du sinus caverneux (céphalées, cordon veineux facial, exophtalmie, ophtalmoplégie, œdème papillaire, baisse unilatérale de l’acuité visuelle). Signes associés : Fièvre, Douleur, Adénopathie sensible. Lymphangite, Adénopathies satellites Examens complémentaires : Aucun sauf en cas de : • Morsure animale ou humaine • Après un voyage en zone tropicale • Origine post-traumatique, liée aux soins (cathéters veineux périphériques) ou à une injection septique ; • Lésions suppuratives ; • Échec d’un traitement antibiotique présumé adapté • Sujet immunodéprimé ; • Signes de gravité locaux ou généraux (faisant craindre une DHBN). • Prélèvements bactériologiques : Hémocultures (rarement positives), Prélèvement de la porte d’entrée, Prélèvement du liquide d’une bulle. N.B. : les prélèvements cutanés de surface et les sérologies streptococciques n’ont pas d’intérêt. • Bilan biologique : NFS (hyperleucocytose à PNN) : (> 12 000/mm 3 ) avec polynucléose neutrophile (> 7 000/mm 3 ). CRP (sd inflammatoire) : > 150 mg/L Ionogramme, glycémie, fonction rénale, enzymes musculaires, bilan d’hémostase si signes de gravité • Echo-doppler veineux des membres inférieurs : en cas de doute diagnostique avec une phlébite++. Aucun Diagnostics différentiels : Thrombose veineuse, Eczéma de stase, Œdème des membres inférieurs, Fasciite nécrosante, Poussée inflammatoire d’insuffisance veineuse, Gangrène de Fournier : si localisation périnéale et sepsis. Atteinte ORL dont : L’éthmoïdite qui est une urgence grave Les kystes épidermiques surinfectés et les zonas de la face Eczéma aigu Extension locale d’une folliculite staphylococcique Principaux diagnostics différentiels des DHBNN : Evolution : Favorable : 80% cas : -Disparition de la fièvre en moins de 72H. -Desquamation post-inflammatoire est possible. Défavorable ; -Formation d’abcès +/- profond : nécessitant une incision et drainage. -Signes de sepsis, voire de choc, sont possibles en cas de bactériémie importante, même en l’absence de complication locale. -Evolution sous TTT non favorable : évoquer un germe résistant à l’antibiotique prescrit, mauvaise osbservance, immunodépression, ou un autre diagnostic. Syndromes poststreptococciques–glomérulonéphrite aiguë Récidives: absence de traitement des facteurs de risque Evolutions et complications 1/ Récidives 2/Streptoccociques : *Complications locales : Ecthyma, érysipèle Fascite nécrosante Cellulites Abcédation gommeuse *Complications toxiniques: Scarlatine-  2/Staphylococciques: *Complications locales : Staphylococcie maligne de la face  Complications toxiques: Impétigo bulleux Epidermolyse staphyloccocique aigue Génerales : Décompensation de tares et complications de décubitus Localisations septiques hématogènes Constitution ou aggravation d’un lymphœdème +++ Glomérulonéphrite post-streptococcique : rare, ( justifie la recherche d’une protéinurie à la bandelette après 15 jours) Choc toxinique Bactériémie Phlébite profonde Récidives : -MI +++ ,peu au  visage Pour la prévenir, il est recommandé de traiter la porte  d’entrée (quand elle est identifiée) et de prendre en charge les autres facteurs de risque (œdème ou lymphœdème, obésité).   Arbre décisionnel Autres Dermohypodermites Bactériennes Dermohypodermite bactérienne nécrosante

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Candidoses

Candidoses: buccales , génitales, onyxis Affections fréquentes, cosmopolites et généralement bénignes. Infections opportunistes Atteinte cutanéo-muqueuse d’aspect variable selon la localisation ± enduit blanchâtre Germes impliqué : Candida albicans Terrain: Adulte++ sujet âgé+++ Transmission : Endogène surtout: multiplication à partir du tube digestif ou des muqueuses du patient lui-même Exogène: vénérienne pour certaines localisations génitales (balanite), maternelle pour le nouveau-né. Facteurs favorisants: Locaux Généraux  Humidité, macération (obésité, contacts répétés avec l’eau…) pH acide (certains savons) Irritation chronique (prothèse dentaire) Xérostomie Déficits immunitaires (SIDA++ ) Diabète Grossesse Ages extrêmes de la vie Médicaments : antibiothérapie, œstroprogestatif, corticothérapie générale, immunosuppresseurs Diagnostic clinique : Intertrigos candidosiques Intertrigos candidosiques CLINIQUE : Grands Plis Éruption : érythématopustuleuse Atteinte bilatérale et symétrique Rouge vernissée et suintante Prurigineuse À fond fissuraire, parfois recouvert d’un enduit crémeux malodorant Évolution centrifuge À bordure émiettée, limitée par une fine collerette desquamative Topographie : creux axillaires, aux plis sous-mammaires, inguinaux, inter- et sous-fessiers, interdigitaux des mains et plus fréquemment des pieds. Petits Plis : Atteinte unilatérale Topographie : Plantaires : 4e espace Palmaires : 3e espace CLINIQUE : Début : périonyxis d’évolution subaiguë : bourrelet péri-unguéal, douloureux, inflammatoire, dont la pression laisse sourdre un peu de pus Onyxis : coloration brun verdâtre du bord proximal ou des bords latéraux de l’ongle Peau : érythémateuse, brillante, tendue Topographie : bord libre ou latéraux des ongles des mains Les examens mycologique et bactériologique permettent de reconnaître la paronychie candidosique des périonyxis Éruption érythématopustuleuse , rouge vernissée et suintante Coloration brun verdâtre des bords latéraux du pouce Pli axillaire Diagnostic différentiel : Intertrigo bactérien Dermatophytose Érythrasma Psoriasis inversé Dermatite séborrhéique Diagnostic différentiel : Au stade de périonyxis : périonyxis à staphylocoque doré, à pyocyanique Au stade d’onyxis, onyxis dermatophytique et psoriasique. Évolution : Évolution chronique et souvent récidivante Évolution : Évolution chronique, par poussées intermittentes. Surinfections bactériennes fréquentes, (bacille pyocyanique +++ ; teinte bleu-vert). Candidoses buccales Candidoses génitales CLINIQUE : 4 Formes : Perlèche Intertrigo de la commissure labiale, uni ou bilatérale Fond du pli érythémateux fissuraire, voire macéré Lésion pouvant s’étendre à la peau adjacente et au reste de la lèvre (chéilite) Glossite : langue rouge et dépapillée souvent associée à une stomatite Stomatite Inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse buccale : sécheresse de la bouche (xérostomie) ; Sensation cuisante, goût métallique ou désagréable et/ou modification de la perception gustative (dysgueusie); Muqueuse (gencives et palais) brillante, rouge, vernissée et douloureuse Muguet Face interne des joues ; érythème recouvert d’un enduit blanchâtre se détachant facilement au raclage Dysphagie si extension au pharynx Prurit et brûlures anaux Anite rouge et fissuraire, suintante Atteinte de la langue : rouge et recouverte d’un enduit blanchâtre CLINIQUE : Vulvo-vaginite: très fréquente Leucorrhée typiquement abondante, blanchâtre et crémeuse, parfois minime Muqueuse vulvo-vaginale érythémato-œdémateuse, érosive, recouverte par endroits d’un enduit blanchâtre Extension possible au périnée, aux plis inter-fessiers et inguinaux. Signes associés : prurit, brûlures, dyspareunie Balanite : (très rare chez les patients circoncis) Transmission presque toujours d’origine sexuelle (IST) Erythème érosif, plus ou moins diffus, touchant le gland et le sillon balano-préputial, associé à des dépôts blanchâtres et à des vésiculo-pustules Accompagnée parfois de méatite avec erythème péri-méatique, dysurie et prurit et brûlures mictionnelles Muqueuse vulvo-vaginale érythémato-œdémateuse, érosive. Recouverte par endroits d’un enduit blanchâtre Diagnostic différentiel : perlèche streptococcique – perlèche syphilitique – perlèche herpétique – perlèche carentielle glossites carentielles ou métaboliques Diagnostic différentiel : Vulvovaginites infectieuses : bactérienne, parasitaire (trichomonose) Inflammatoires : lichen scléreux (en particulier chez la femme ménopausée) ; eczéma de contact ; lichénification ; psoriasis ; Tumorales : carcinome épidermoïde in situ, adénocarcinomes intra-épithélial à cellules claires (maladie de Paget extra-mammaire) balanites infectieuses : syphilis secondaire, herpès génital ; Irritatives (balanite de macération) ou inflammatoires (psoriasis) ; Carcinome intra-épithélial (in situ) Examen complémentaire : diagnostic clinique mais diagnostic de certitude est parfois nécessaire donc prélèvement pour examen direct et mise en culture > Prélèvement – lésions cutanéo-muqueuses : écouvillon – atteinte unguéale : découpage d’un fragment de tablette> Méthode d’analyse – Examen direct : recherche de levure bourgeonnantes et de la présence de pseudo-filaments ou de filaments – Culture sur milieu de Sabouraud : développement des colonies en 48 heures et diagnostic de l’espèce en cause  Arbre décisionnel Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses de la peau glabre Dermatophytoses unguéales Folliculites à Malassezia Dermatite séborrhéique

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Dermatophytoses unguéales

Dermatophytoses unguéales Motif fréquent de consultation en dermatologie Formes cliniques les plus fréquentes des dermatophytes. Infection secondaire à une dermatophytose de proximité, notamment les intertrigos. Germe impliqué : Trichophyton Rubrum ++ Trichophyton interdigitale Terrain : Adulte++ sujet âgé+++ Transmission : Contamination, directe ou, le plus souvent, indirecte par les sols (squames), peignes, brosses, vêtements, chapeaux foulards…, Contamination fréquente en milieu sportif (piscine,salle de sport),douches collectives,vestiaire des écoles, Autocontamination par un intertrigo des pieds ou plus rarement une teigne. Facteurs favorisants: Insuffisance veineuse ( varices) Déficit immunitaire Port prolongé de chaussures fermées Microtraumatismes répétés Présence d’un Intertrigo interorteil non traité` Diagnostic clinique : L’atteinte est beaucoup plus fréquente aux pieds qu’aux mains: prédomine au gros orteil et ne s’accompagne pas de périonyxis ++ Début : la partie distale et/ou latérale de la tablette unguéale Leuconychie : tâche blanchâtre qui s’étale progressivement Épaississement sous-unguéal jaunâtre et friable Hyperkératose sous-unguéale Progression vers la matrice Onycholyse par décollement distal de la tablette unguéale. Diagnostics différentiels : Onychopathie post-traumatique (microtraumatismes de chaussures, en particulier au niveau des gros orteils, sportifs/chaussures non adaptées) Psoriasis. Lichen plan Traitement : Deux situations sont à envisager. Sans atteinte matricielle de l’ongle : Le traitement peut rester local : Solution filmogène (amorolfine, ciclopirox) les plus indiquées. Elles sont appliquées une fois par semaine, pour une durée de 3 à 6 mois selon l’étendue des lésions En cas d’atteinte plus importante : un traitement par voie générale Terbinafine :  1 comprimé de 250 mg/j pendant 3 à 6 mois pour les ongles des pieds 6 semaines à 3 mois pour ceux des mains Avec atteinte matricielle : Traitement local+ Traitement par voie générale : Terbinafine +++ : molécule de choix Si contre indication : kétoconazole Mesures associés : Si ongle épais, ramollir avec de l’urée 50% (avulsion chimique et compléter par un débridement mécanique ) Aération et séchage soigneux des lésions pour prévenir la macération.  Dermatophytes : utilisation d’un savon acide. Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses de la peau glabre Candidoses Folliculites à Malassezia Dermatite séborrhéique

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Dermatophytoses de la peau glabre

Dermatophytoses de la peau glabre Mycoses cutanées superficielles à dermatophytes Lésion élémentaire : macule érythémato-squameuse, unique ou multiple, arrondie, à centre rosé, à pourtour net vésiculo-papuleux Germe impliqué : Microsporum canis et Trichophyton rubrum sont les agents les plus fréquemment responsables des lésions. Terrain : Adulte + Transmission : Contact direct +++ :  (sols : squames, peignes, brosses, vêtements, chapeaux, foulards …) Facteurs favorisants Chaleur , humidité, transpiration excessive Diabète , obésité (plis) Ablutions répétées sans essuyage inter-orteil Corticothérapie locale ou générale Immunodépression Certaines professions : pâtissiers, agent de nettoyage Diagnostic clinique : Atteinte des Plis : Intertrigo des petis plis Intertrigo des grands plis CLINIQUE : Topographie : L’intertrigo inter-digito-plantaire « Pied d’athlète » +++ : Atteinte isolée du 3ème ou 4ème espace interorteils Fissuration et macération de la peau Plaque fibreuse blanchâtre du fond du pli → desquamation, hyperkératose Forme profuse: érythème suintant plus ou moins vésiculeux, voire bulleux, des différents espaces interdigito-plantaires Atteinte unguéale fréquemment associée++ . Signes fonctionnels : sensation de prurit ou de brûlures CLINIQUE : Topographie : face interne de la racine des cuisses ++, pli interfessier, plis sous-mammaires, plis abdominaux, plis axillaires Macules rosées érythémato-vésiculeuse ou érythémato-squameuse. À bordure périphérique très nette, polycyclique, Unilatérale ou bilatérale et symétrique, Prurigineuses Centre rosé finement squameux Pas de fissure ni d’érythème du fond du pli Rechercher d’emblée un foyer primaire aux pieds Extension de l’intertrigo vers la face ventrale du pied. Contoutrs polycycliques,bordure active vésiculeuse et guérison centrale Diagnostic différentiel : Intertrigo bactérien Eczéma ; Dihydrose sine materia Candidose à Candida albicans, Diagnostic différentiel : Candidose : placard rouge, pli fissuré, recouvert d’un enduit blanchâtre Dermite irritative ou eczéma de contact Psoriasis inversé Erythrasma dû à une corynebactérie : placard brun sans bordure active avec fluorescence rouge corail à la lampe de WOOD. Évolution : Extension : à la plante du pied (aspect en « mocassin »), sur les bords, le dos du pied et aux ongles. Pachydermie de la plante du pied Évolution : Extension centrifuge asymétrique par rapport au fond du pli, Avec guérison centrale L’atteinte peut ensuite déborder vers l’ensemble du périnée, les cuisses et l’abdomen Complications : Surinfection bactérienne notamment à pyocyanique Porte d’entrée pour un érysipèle ou une lymphangite Extension à d’autres régions du corps (ex. contamination pied main à T. rubrum). Dermatophytoses circinés Atteinte Palmo plantaire CLINIQUE : Topographie : toutes les parties du corps mais principalement sur les parties découvertes (face, cou, main, jambe) Lésions arrondies (“roue de sainte-Catherine”) Isolées ou multiples À centre rosé ou bistre, finement squameux ou érythémato-squameux À contours circinés la zone active est en périphérie À de grands placards à contour géographique Prurigineuse Rechercher une atteinte des pieds associés ou du cuir chevelu CLINIQUE : Syndrome one hand two feet Plantes: Lésions desquamatives hyperkératosiques ou vésiculobulleuses des plantes, des bords des pieds et des talons Paumes: Atteinte identique à l’atteinte plantaire – hyperkératose avec soulignage des plis de flexion par une poudre blanche Diagnostic différentiel : Eczéma nummulaire Eczématides Pityriasis rosé de Gibert Psoriasis en goutte Syphilis secondaire Nécessité de recourir au prélèvement mycologique. Diagnostic différentiel : Psoriasis (palmaire ou plantaire); Eczéma (palmaire ou plantaire); Dihydrose sine materia Évolution : Évolution centrifuge avec guérison centrale conduisant à un aspect annulaire, en cas de lésion unique, ou à des placards polycycliques en cas de lésions annulaires multiples. T. rubrum : plaques pustuleuses extensives Espèces zoophiles comme T. mentagrophytes, Microsporum persicolor, T. erinacei et T. verucosum : les lésions sont peu extensives et volontiers surélevées et inflammatoires. Évolution : Aucune tendance à la régression spontanée Arbre décisionnel Autres Mycoses Teignes du cuir chevelu Dermatophytoses unguéales Candidoses Folliculites à Malassezia Dermatite séborrhéique

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