Dermohypodermite bactérienne nécrosante
Infections aiguës nécrosantes du derme et de l’hypoderme pouvant atteindre le fascia, voire le muscle,
s’accompagnent souvent de la production d’endo- et d’exotoxines
Urgence médico-chirurgicale avec mise en jeu du pronostic vital

Germes incriminés :
Polymicrobienne:
Strepto,
Enterococcus,
S.aureus ,
Anaérobies..
Facteurs favorisants :
Adulte après 50 ans
Facteurs favorisants :
Diabète.
Obésité (IMC > 30).
Immunodépression.
Malnutrition.
Varicelle (chez l’enfant).
Âge supérieur à 60 ans.
Insuffisance veineuse.
Toxicomanie intraveineuse.
Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Le diagnostic est clinique, devant :
Des signes locaux: Extension rapide en quelques heures ;
– Douleur violente+++ (persistance/aggravation des douleurs dans un érysipèle traité)
– Coloration bleuâtre ou cyanique des téguments }
– Hypo-esthésie cutanée et zones de dyesthésie +++
– Lésions nécrotiques ou cartonnées.
– Crépitations
Des signes généraux annonciateurs de choc toxique : score de qSOFA ≥ 2 chez l’adulte
– Polypnée +++
– Tachycardie
– Hypotension plus tardive
– Oligurie
– Troubles de la conscience
– Fièvre persistante malgré les antibiotiques
– Hypothermie.
-Hypoxémie
Aggravation des signes locaux 48 heures après l’introduction de la première antibiothérapie, malgré un traitement adapté.
NB (Le score qSOFA (quick Sequential [Sepsis-related] Organ Failure Assessment) permet de déterminer rapidement la présence d’un sepsis. Il est basé sur 3 items (1 point par item) : fréquence respiratoire ≥ 22/min, troubles de la conscience et pression artérielle systolique ≤ 100 mmHg. Un score ≥ 2 définit un sepsis.
IRM peut être demandé : Ne doit pas retarder la prise en charge chirurgicale.
Détecte les altérations de la graisse sous- cutanée et des fascias musculaires profonds, voire des signes de myosite ainsi que des abcès.
Diagnostic différentiel :
Gangrène gazeuse à perfringens, caractérisée par le crépitement et l’odeur particulière,
Gangrènes à Gram– (E.coli, Proteus , Klebsielles, Enterobacter , Serratia ) et anaérobies ( Bacteroides , etc.)
Conseils aux patients :
-La « porte d’entrée » de l’érysipèle est souvent minime : petite plaie des pieds, excoriation cutanée, mycose, etc.
-Limiter l’usage d’antiseptiques.
-Éviter les frottements et les appuis tout au long de la cicatrisation.
-Conseiller au patient de s’hydrater abondamment.
-Une alimentation suffisamment riche en protéines est recommandée.
-La prévention des récidives suppose une hygiène rigoureuse, en particulier des membres inférieurs et des pieds. La prise d’un antibiotique à visée préventive peut être nécessaire, au long cours, en cas d’érysipèle récidivant.